L’absence

C’est d’un monde perdu sans lune et sans soleil Insondable dédale aux confins du sommeil Que les rêves maudits aux noires prophéties Viennent vicieusement infliger l’asphyxie Réveillés, les spectres labourent sans répit Les sillons encore frais de nos âmes meurtries Et leur danse macabre exhume de l’oubli Les innombrables morts qui ont pourri nos vies…

Il est tant de silences que je n’ai pas vécus…

Je ne suis pas venu chercher dans les décombres Les amours révolues prostrées dans la pénombre Les vérités fragiles que de frêles secondes Impriment sur nos vies austères et infécondes Faut-il glorifier l’éphémère insipide Dont la beauté factice camoufle le grand vide D’une âme qui languit d’avoir été meurtrie Alors qu’elle espérait s’ouvrir à l’infini…

À l’ombre délicate des aubes surannées…

À l’ombre délicate des aubes surannées Nous avons mon amour fleuri l’éternité Et cherché le ciel bleu qui enfante l’envie De rire de nouveau de nos vies de damnés Sais-tu que le vent frais apporte les fragrances De mondes mystérieux qui bruissent d’arrogance Pour défier le temps avant de s’évanouir En douces vaguelettes dont les…