Le temps qui passe
Je n’ai rien oublié pas même un souvenir Les heures sont si lasses mais insensiblement Tournent les aiguilles d’une montre en argent Que le Temps semble long, j’ai sûrement dû vieillir
Je n’ai rien oublié pas même un souvenir Les heures sont si lasses mais insensiblement Tournent les aiguilles d’une montre en argent Que le Temps semble long, j’ai sûrement dû vieillir
As-tu vu sur son corps les coulisses du temps S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles Pour répandre à leur guise en entrouvant la fiole Le poison qui pourrit les entrailles des gens ?
Je voudrais vous donner un rêve inachevé Choyez-le, bercez-le, qu’il soit fluorescent Quand je viendrai plus tard heurter mes insomnies Sur les appels fuyants d’une mer indomptée
J’étais un océan qui balbutiait des mots J’étais une syllabe que répétait l’écho Vide d’immensité, une poussière d’étoile
À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres D’alcool qui enlèvent au mystère son voile Muses psychédéliques accrochées à la brume Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes Des voix s’égarent là et en toute paresse Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
Le ciel fuyait au loin tous les mauvais présages Orphelin des saisons, rescapé des orages Plus bas sur les maisons un amas de nuages Passait sur le sommeil des ruines d’un village Les rêves ensanglantés des hommes des tranchées Navrées comme les corps inertes des soldats Flottaient sur un drapeau très rouge et déchiré Le…