Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi
Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin
L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi
A pleuré tout son ciel et dilué mes demain
Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi
Le chant de l’azalée ou du beau camélia
Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois
Nous étions aussi rois que les araucarias
Tu étais la forêt, tu savais ses mystères
Ô grand homme, dis-moi, où s’en va la magie
Quand le maître semeur s’en retourne à la terre
Et que l’heure se meurt quand s’éteint la bougie
Tu ne nous diras plus les murmures de l’onde
Ô grand homme, dis-moi, que peut le firmament
Quand le voile du soir dépose sur le monde
Des poussières du temps comme ultime présent