Il y aurait 10 millions d’espèces vivant sur la planète. On estime que chaque année 26 000 espèces de la faune et de la flore sauvages disparaissent de la surface de la Terre. Les cateaux verts, oiseaux endémiques de l’île Maurice, font partie de ces espèces protégées.
Le cateau vert : une espèce en danger
Le cateau vert appartient à une espèce des perruches constituée de deux sous-espèces. On trouvait autrefois ces deux sous-espèces dans les Mascareignes, à Madagascar, l’île Maurice et l’île de la Réunion. Seule la perruche à collier de l’île Maurice vit encore aujourd’hui. À partir de 1993, on comptait une quinzaine de spécimens avant que ne soit mis en place un programme intensif de préservation et de reproduction de l’espèce en captivité. Grâce à l’élevage, la population de cateaux verts se développe. En 2010, on dénombrait 300 oiseaux.
La biodiversité menacée à Maurice
Lors d’un voyage à l’île Maurice, j’ai eu la chance de découvrir la réserve naturelle de Pétrin avec des guides de la Mauritian Wildlife Foundation. Ils savent faire prendre conscience de la chance que nous avons de faire partie de la nature. Ils mènent un véritable combat, certains disent qu’il est perdu d’avance… Aujourd’hui ne subsistent que 2 % environ de la forêt endémique mauricienne. Plus de 100 espèces d’animaux et de plantes ont disparu. Faut-il rappeler qu’il n’a fallu que 100 ans pour éradiquer le fameux dodo. La biodiversité à l’île Maurice comme dans d’autres parties du monde se résume de plus en plus à une peau de chagrin : 95 % des habitats détruits par les cultures intensives de la canne à sucre notamment, la croissance démographique et l’introduction d’espèces exotiques. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Sur les 1 865 kilomètres carrés, la forêt indigène n’est dominante que sur 30 kilomètres carrés, soit à peine 1,2 % de la superficie…
Nombreux sont ceux qui préfèrent se contenter des clichés à haute valeur touristique, ces mêmes clichés qui satisfont l’égo et rassurent en même temps ceux qui les véhiculent. Un vernis qui accroît une fierté mal placée… Mais, voir l’enfer du décor permet de mieux se rendre compte de l’ampleur du désastre…