Il n’y a de chemin que les pas que je fais
Je suis de l’aube claire au rouge crépuscule
Passager du grand air dont l’unique trophée
Est la bruine marine aux rondes molécules
Je ne chercherai plus au-delà de l’instant
Les chemins de traverse où les orbes rayonnent
Leur danse circulaire enfle le vent d’Autan
Et brasse en chaloupant les songes qui fusionnent
Je sais que sous le voile un ciel a son étoile
Lorsque l’ombre déprime et répand sa noirceur
Dans le matin diaphane où l’astre se dévoile
De la patience éclot le verbe guérisseur
C’est dans l’itinérance et le vécu fissible
Quand le murmure boit l’embrun qui veut terrir
Que je marche avec toi dans le champ des possibles
Le vain et le divin s’épousent dans nos rires