Nous sourirons demain de nos gouffres béants
Qui nous firent néant. Nous n’avions d’avenir
Que ces temps révolus de l’aride Ispahan
Nous rêvions d’abondance, il eût suffi d’un rire
Nous verrons la lumière et le ballet des ombres
La course du soleil du levant au couchant
Et nous resterons là, en silence et vivants
Dans ces bribes de nous qu’aspire la pénombre
Le ciel s’ébroue enfin, il est l’heure ô mon cœur
D’apaiser les rancœurs, de rire et de chanter
Ainsi renaît l’envie : nous aimerons sans peur
Le vent ébruitera un chant d’éternité