Es-tu fait de rêves ou simplement de vides
Pour parcourir le monde enfant de liberté
En quête des visions, les seules vérités
Qui ravivent l’envie lorsque la vie s’évide
Toi qui fuis les tourments des nymphes d’Hespérides
Des cruelles naïades et leur fourbe beauté
Toi qui ris des furies et des divinités
Tu t’éprends certains soirs de gracieuses sylphides
Ami souvent le temps te semble une hérésie
Quand ton âme lourde de siècles d’amnésie
S’abat sur ton présent et broie ton allégresse
Tu recours à l’étrange et aux songes défunts
Quand ta mélancolie engendre la détresse
Tes antiques espoirs s’étiolent un à un