La mode est au web 2.0 et le fait de placer l’expression dans son discours permet de démontrer illico qu’on est de son temps, parfois même en avance. L’important n’est pas d’être pro ou anti web 2.0. Il s’agit d’apprécier ce que les (r)évolutions actuelles peuvent apporter à la société, aux institutions ainsi qu’aux entreprises. Piqûre de rappel.
Avec le web 2.0, l’individu est un acteur dans la production de l’information
Nous sommes tous plus ou moins confrontés aux outils collaboratifs qui sont pour la plupart intégrés afin de faciliter les interactions au sein et en dehors des organisations. La vague web 2.0 apporte des outils différents qui favorisent la participation des utilisateurs à la création de contenus tout comme ils permettent l’essor de réseaux communautaires et sociaux. MySpace, dailymotion, youtube sont des références aujourd’hui. La blogosphère est en pleine efferverscence depuis 200, avec plus de 70 millions de blogs répertoriés.
Le développement fulgurant du web 2.0 semble avoir contribué à changer les mentalités. Il ne s’agit plus uniquement de travailler ensemble pour atteindre un objectif partagé. La tendance est à l’implication pour que l’individu soit acteur et décisionnaire par ses interactions.
Et l’intérêt du blog est bien là ! Un internaute publie ses réflexions en ligne en ligne et permet à toute personne d’échanger en ligne. La participation devient ainsi active et les apports de chacun finissent par tisser un lien social dense sur une thématique ou une problématique.
L’émergence du web 2.0 révèle une nouvelle approche du travail
Cette évolution du web qui tend à faire de ses utilisateurs des acteurs, des décisionnaires et des créateurs d’information à valeur ajoutée, est appelée aussi à moyen terme à être un moteur de changement de la société. Les institutions parlent déjà de l’e-démocratie et la participation active des citoyens aux décisions politiques. La gestion bureaucratique descendante des relations citoyens/institutions semble vouée à une (r)évolution 2.0 !
Dans l’entreprise, la révolution est elle aussi en marche malgré les réticences des décideurs à intégrer certains outils comme le blog dans leurs systèmes d’information et de gestion du travail. Les outils participatifs peuvent offrir des plates-formes efficientes qui favorisent l’implication active des employés dans tous les processus. Les avantages sont multiples : une efficacité accrue grâce au développement d’une intelligence collective, une meilleure productivité et une plus grande créativité individuelle et globale, une valorisation de chaque employé à travers un investissement plus fort…
En offrant à chacun la possibilité d’engranger de nouvelles connaissances, d’échanger, de commenter et d’apporter sa contribution aux grandes problématiques de l’entreprise, celle-ci en ressortirait gagnante.
Les grands acteurs de l’Internet ont ainsi évoqué l’avènement d’un web encore plus révolutionnaire avec le développement du web sémantique et la gestion décentralisée de l’identification de l’internaute via un système OpenId. Il reste à convaincre les décideurs de l’importance d’intégrer les blogs, wikis, réseaux communautaires et sociaux pour améliorer leur productivité.
C’est un grand chantier et l’avènement du web 3.0 va vite confirmer cette nécessité d’inclure dans la stratégie même de l’entreprise les outils participatifs, notamment pour la gestion des connaissances et des tâches immatérielles.