En mars 2006, la société américaine Obvious lance le projet de recherche et développement Twitter. L’objectif est alors d’utiliser ce nouvel outil pour répondre à une question basique : »que suis-je en train de faire ?". Chacun peut ainsi diffuser une information très courte en public ou en privé. Retour sur un phénomène qui prend de l’ampleur.
Twitter est un service gratuit de micro-blogging. Il permet à ses utilisateurs d’échanger des messages de 140 caractères tout au plus. Contrairement au blog classique, Twitter n’induit pas une interaction imméditate via des commentaires. L’idée est de permettre à tout utilisateur de dire ce qu’il est en train de faire à un moment précis de la journée. D’où sans doute son nom qui signifie "gazouiller".
Les adeptes du gazouillis, les accrocs d’informatique et les bloggeurs inconditionnels, utilisent Twitter pour sa faculté à diffuser ou accéder de façon plus dynamique à l’information. Cette nouvelle forme de communication séduit aussi parce qu’il permet de restreindre ou d’élargir la diffusion des informations selon ses envies.
Pour gazouiller, les soultions sont multiples : une fois inscrit, l’utilisateur peut se connecter au site web de Twitter, envoyer son message par SMS via son portable, passer par Google Talk, entres autres.
Les utilisations sont, elles aussi, nombreuses : messagerie privée ou communautaire, plate-forme de SMS gratuite, de micro-blogging, de bookmarking de l’actualité… Bref, Twitter semble répondre aux désirs de ses utilisateurs quels qu’ils soient.
Phénomène de mode ? Coup Marketing ? Nouveau service social virtuel ? Les détracteurs s’interrogent sur la pertinence et l’utilité d’un tel service. Toujours est-il que l’industrie des media flashent de plus en plus sur Twitter. CNN et la BBC ont déjà intégré ce service comme support d’information. Pour info, John Edwards, candidat aux élections présidentielles américaines de 2008, a intégré Twitter comme un media à part entière pour sa promotion… Ce qui devrait donner des idées à certains de nos hommes politiques très médiatiques…
Je fais partie des détracteurs. Je viens d’y retourner et non, décidément non, je n’y vois aucun intérêt en dehors de ceux que l’on se convainc d’y voir.
Le journal Le Monde aussi y est. Moui…
Qu’est-ce que cela change par rapport aux flux RSS ?
D’autant que c’est le flux qui est reproduit dans Twitter.
C’est une mode à mon sens, un engouement pour la nouveauté et le côté communautaire que l’on nous sort à toutes les sauces. Bien que l’on puisse fermer son twitter, et le réserver à quelques personnes.
Mais c’est comme tout, pour certains il vaut mieux y être parce qu’actuellement la visibilité est là. Encore faut-il qu’on prenne le temps d’aller chercher l’info. Du micro-blogging oui, mais qui est plus fermé que le blog. On reste toujours « entre nous », ou l’on va s’intéresser à la personnalité du moment.
Mais sur le principe « qu’est-ce que je fais ? », cela n’a strictement aucun intérêt et rejoint les fonctionnalités des messageries instantanées telles que MSN qui permet aussi de laisser quelques lignes, on ou off line.
Au tout début d’Internet, j’avais vu tout un reportage sur un gars qui avait créé un site uniquement pour comptabiliser le nombre de fois qu’il allait aux toilettes… Je ne vois pas l’intérêt non plus de dire à un groupe restreint ou élargi ce que je suis en train de faire en permanence. Pour la diffusion d’informations spécifiques, cela peut être intéressant à condition de travailler sur des cibles précises voire des niches. Il y a un intérêt pour des media comme Le Monde, la BBC ou CNN. Mais pour nous qui ne sommes pas des pipelettes…
C’est pire que « juste gazouiller ».
Parce que dire ce qu’on fait à un moment, veut dire que l’on y passe du temps, à l’instar du SMS, pour écrire une connerie « kikoo lol ». C’est du temps et de l’argent (le cout du SMS) partit en fumée. Du temps que l’on aurait pu passer à lire un truc intéressant, un chapitre de son livre préféré, ou un bisou fait à son amoureu(x)se.
Le micro-blogging, censé être un lien social, le détruit à petit feu… tout comme le SMS.
Il y a dans ces nouvelles « technologies » qui sont très ciblées, une volonté de façonner de nouvelles tendances de consommation marquées sur le tribal, l’appartenance à une communauté. Dans ce sens, comme le port des marques, on sait que les jeunes seront dans le coup.
D’un point de vue professionnel, il me semble que l’intérêt peut exister pour la diffusion d’informations, ce que de grands groupes comme la BBC ont compris.
Pour le reste, nous sommes d’accord !
Merci d’être passé apporter ton témoignage !