Es-tu l’alter ego, la muse, l’égérie
Es-tu l’ultime rêve auquel la vie aspire
Pour enfanter les joies de tes mots-élixir
Promesses d’une aube dont l’éclat de saphir
Sait encenser les sens en révélant l’essence
De la beauté du monde à l’homme empli d’errances
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Ivresse
À ces mots qui reviennent s’abreuver dans nos verres D’alcool qui enlèvent au mystère son voile Muses psychédéliques accrochées à la brume Enrobent des îles de vapeurs d’agrumes Des voix s’égarent là et en toute paresse Soulignent l’horizon qui guette leur ivresse
Élévation
Quand l’être dépouillé de ses vicissitudes Délaisse ses noirceurs sous l’arbre séculaire Tel une statue insuffle la quiétude Incise le chaos et ses intercalaires Il est de tous les temps et de toutes saisons De chaque particule il en perçoit l’essence L’abîme est à ses pieds, le monde en flottaison Il vibre intensément de joie…
Vos yeux…
Vous qui n’entendez plus les appels insistants Des passés disloqués, des temps sans remontoirs Vos rêves dissolus dans la brume et le vent Délivrent à l’écho d’insondables histoires Votre cœur est un puits où la source s’abreuve Et recherche en silence un ailleurs sans chimères Vous êtes le chemin qui déroute l’épreuve Et le vide…
Sur la pierre couchée
Sur la pierre couchée Que le Temps a poli Eros rêve à Psyché Que le Ciel avilit Le jour est essentiel Et la nuit l’est aussi Tout est superficiel Quand l’Amour en sursis Suffoque dans les eaux Du grand fleuve infernal Qui vaincra ton ego Déesse véronale Mais la Beauté enrobe De…
Le silence est le souffle
Qui de l’arbre ou du vent ensemence la terre Nourrit l’inspiration pour d’autres floraisons Qui de l’ombre ou du feu encense l’horizon Détoure l’infini de l’être en oraison Le silence est le souffle, il sublime l’instant Il balaie le néant sur un air entraînant Ébauche du chaos la portée harmonique Accordant à l’éveil sa plus…
Ô grand homme, dis-moi…
Que nous reste-t-il donc, ô grand homme, dis-moi Toi qui choyais mon Nord pour m’ouvrir le chemin L’étoile s’est éteinte et l’aube en désarroi A pleuré tout son ciel et dilué mes demain Qui contera encor, ô grand homme, dis-moi Le chant de l’azalée ou du beau camélia Lorsque les alizés dansaient dans les sous-bois…