…Blotti contre ton corps je me trouvais boîteux
Courant après le temps sans pouvoir rattraper
Ce dernier petit »tic » qui fait que demain naît…
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Quelques secondes après tout
Que sais-tu de la vie toi qui n’as jamais vécu Que sais-tu de l’amour toi qui n’as jamais aimé Qu’y a-t-il ici-bas que nous n’ayons point vu Qu’y a-t-il au-delà pour oser s’imaginer Que la course du vent élève nos espérances Et donne à nos silences les couleurs des saisons
Saurez-vous les saisons
Saurez-vous les saisons Que l’ivresse flouait Lorsque la nuit sombrait Jusqu’à perdre raison Et si vos lunes noires Pouvaient dire mes deuils Que le silence effeuille Lorsque tombe le soir Je fuirais les chagrins Et leurs mornes prairies Pour les plaines fleuries De vos matins sereins
Maudirez-vous demain…
Maudirez-vous demain Lorsque le soir étreint Vos hivers Ces larmes trop versées Qui dévalent blessées L’univers Vos yeux ont tant pleuré Les amours ulcérées Sans couleurs Votre cœur a si peur Que la vie sans saveur Vous aigrit Rêverez-vous demain Lorsque le soir éteint La douleur Quand dans le ciel gris L’arc-en-ciel fleurit Sous la…
Et quand ton souffle brasse l’immensité qui dort
Et quand ton souffle brasse l’immensité qui dort Dis-moi si tu ressens dans l’abandon du corps Les vibrations sublimes qui portent l’univers Même si la vie te brise et jette en pâture Tes lambeaux de bonheur que les jours défigurent Il y a en toutes choses du pur et de l’impur Ne faut-il pas parfois…
Quelle aube est sans lumière
Ton cœur a pris racine en ses hivers défuntsVois-tu encor la fleur qui s’offre à la roséeQuand l’onde caressante essaime ses parfumsLégers de brume d’ambre ou de crachin boisé Le clair de lune a lié sur la terre brûléeSes feuillages de givre où figent tes fêluresDans tes yeux pétrifiés, tes prunelles geléesSemblent deux gouffres noirs…
L’ange maudit
Sa bouche est un vrai pli sur un tout chiffonné Ses yeux parfois se figent et semblent deux trous noirs Où coulent par moment les flots du désespoir Qui lavent la morve de son nez bourgeonné As-tu vu sur son corps les coulisses du temps S’ouvrir puis se fermer comme des alvéoles Pour répandre à…