J’ai cueilli quelques lettres
Au bord de tes lèvres
Et fleuri tout mon être
De bleuets et d’iris
J’en ai même fait des mots
Murmures, souffles, esquisses
Tant de rêves mis à flot
J’ai cueilli quelques lettres
Aux portes du matin
J’ai aimé hier, aujourd’hui, demain
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Contemplation…
Il n’est de plus bel hymne à celui qui voyage Qu’un silence essentiel où le cœur en extase Se vide et se remplit de tous les paysages Accrochés au Levant et qu’un soleil embrase Maintenant que le vide égare le destin Du monde qui blêmit des aurores si pâles Ô beaux chants célestes éveillez mes…
Parfum de canne
La canne avait fleuri dans les champs symétriques Où l’Histoire s’érige en pyramides noires Des nappes de fleurs blanches avaient comme une tunique Couvert des corps ébène imberbes et faméliques L’odeur de la mélasse sortaient des cheminées En lignes verticales abondamment sucrées Des femmes en sari sales leur faucille à la main Formaient des petits…
Elle dit
Elle dit que toute l’année son cur est en automne Elle dit que chaque espoir est une déchirure Elle dit que l’avenir ravive les blessures Elle dit que le présent est un temps monotone Il y a eu tant d’amour, il y aura tant de haine Qui naîtra des instants qu’elle voulait absolus Les amants…
On m’a dit
On m’a dit que l’absence Bien plus que le silence Sème l’oubli et la désespérance Comme l’ombre s’étend et agrandit le vide Une terre délaissée chante encore en moi Rhapsodie de l’exil des rêves apatrides Ile de mes ailleurs et de mes autrefois Tu as bercé l’enfant ivre d’aventures Et serti l’horizon de souvenirs-blessures
Le silence est le souffle
Qui de l’arbre ou du vent ensemence la terre Nourrit l’inspiration pour d’autres floraisons Qui de l’ombre ou du feu encense l’horizon Détoure l’infini de l’être en oraison Le silence est le souffle, il sublime l’instant Il balaie le néant sur un air entraînant Ébauche du chaos la portée harmonique Accordant à l’éveil sa plus…
Sais-tu
Je t’ai longtemps cherché comme cherche l’enfant Le plus beau des trésors qui anime ses rêves Sais-tu que j’ai creusé de mes mains jusqu’au sang Des rivages entiers sans atteindre la grève Sais-tu qu’hier encor je regardais la mer Meurtrir de ses roulis les flancs de la falaise J’attendais l’éboulis pour que mon âme amère…